Pourquoi un conservatoire pour des arbres?
Sensibiliser
Dès son ouverture au public, l’arboretum sera l’occasion de sensibiliser le public, en particulier les jeunes, au monde végétal. Ci-contre un cédrelle de Chine (toona sinensis), un arbre étonnant au printemps où ses feuilles prennent une teinte rose rare dans la nature. Ce type d’arbre, résistant à la pollution, est de plus fréquemment planté dans les villes.
Etudier
L’arboretum du Bassecq participe à une étude lancée par l’Inra avec le soutien de la région Nouvelle-Aquitaine. Il s’agit d’étudier le comportement d’une quarantaine d’essences dans le cadre du dérèglement climatique. L’Inra suit sur le long terme l’évolution des plantations de chênes, de pins, de hêtres, d’eucalyptus, de robiniers… Tous les arbres ne se comportent pas de manière identique. Certains ont disparu. Quelques uns végètent. La plupart se sont acclimatés et manifestent une vigueur de bon aloi comme le chêne de Schumardii (quercus schumardii), un chêne d’origine américaine candidat pour une vaste introduction dans le sud-ouest.
Préserver
Une des missions de l’arboretum est de contribuer à préserver le patrimoine botanique et à l’étudier. Des arbres menacés de disparition dans leur zone naturelle d’habitation ou découverts depuis peu y sont à l’abri. C’est le cas de la famille des Araucaria, l’arbre emblématique du Chili où il est menacé, ou du Wollemia, un arbre mythique que l’on ne connaissait qu’à l’état de fossile et qui a été découvert, par hasard, en Australie, dans un lieu tenu secret, dans les années 1990. Depuis le wollemia a été diffusé dans les jardins botaniques de différents pays avant d’être proposé à des amateurs privés.
« L’arbre fait voir son temps »
Paul Valéry (Dialogue avec l’arbre)