Parcs, jardins, arboretums sont en sommeil. Avec l’hiver arrive la période des plantations. Mais patience! Il vaut mieux attendre. Dans une terre lourde comme celle où est installé l’arboretum du Bassecq, qui mêle argile et limon, l’eau ne s’évacue pas vite. Elle stagne. Ce qui est un atout l’été dans les périodes de sécheresse se révèle un handicap à la mauvaise saison. Les racines des arbres nouvellement plantés risquent d’être asphyxiées par l’eau et de pourrir.
Donc autant attendre. Pas de plantation avant que 2026 ne montre son nez.
Et que planter ? De beaux arbres, certes Des arbres remarquables, soit. Mais remarquables en quoi ? Le feuillage, les fleurs, les fruits, le port ? Opter pour le feuillage c’est choisir une coloration éphémère alors que si l’on privilégie l’écorce la saison importe moins. L’écorce d’un arbre peut varier au fil des saisons et des années mais la règle n’est pas immuable. En gros, si une écorce est remarquable en janvier, elle le restera tout au long de l’année.
Pour les plantations à venir de l’arbo j’ai choisi de privilégier les arbres qui affichent des écorces originales. C’est tout un monde. La lecture du livre de Cédric Pollet (Jardins d’hiver. Ed. Ulmer, 2022) donne un aperçu des richesses existantes. Qu’il s’agisse des bouleaux, des érables, des eucalyptus (oui, les eucalyptus), des pommiers, des pruniers, des saules, un monde extraordinaire se découvre au fil des pages du photographe. On a envie de le recréer ne serait-ce que partiellement. Même en hiver, un jardin, un arboretum peut être de toute beauté et mériter une visite.
